JE VEUX QUE MON CHEVAL SOIT SAGE EN BALADE
Vous aussi, vous pouvez avoir un cheval “sage”.
Qu’est ce qu’un cheval sage pour la randonnée ?
C’est un cheval avec lequel je suis en sécurité en extérieur. Et cette sécurité n’est pas négociable !
Croyance 1
“tu as de la chance tes chevaux sont hyper sages”
Non, ce n’est pas de la chance, c’est le résultat du travail d’éducation.
La race du cheval, son tempérament, son âge, son passé ne doivent pas être des excuses mettant en jeu notre sécurité. Tous les chevaux peuvent être sages car il s’agit d’une question d’éducation.
Il faut savoir que tout, vraiment TOUT, ce qu’on demande à un cheval est de l’acquis. De façon innée un cheval ne sait pas qu’il faut avancer quand on tend la longe sur le licol, qu’il faut tourner ses hanches quand on les touche. Pour avoir travaillé avec des chevaux sauvages, j’ai constaté que l’inné dit au cheval de fuir devant l’humain ou autre danger potentiel, même s’il est à plusieurs kilomètres, que le contact physique est un stress énorme. Un cheval dans la nature est une proie et nous, des prédateurs. C’est aussi simple, donc tout ce que nous attendons de lui, depuis la manipulation du poulain au cheval de haute école en passant par le cheval de randonnée, est de l’ordre de l’acquis, de l’éducation. Bien entendu, les connaissances éthologiques (l’étude scientifique du comportement des chevaux) nous permettent de travailler avec le cheval en sachant quelle est sa nature, quels sont ses principes d’apprentissages.
Croyance 2
“c’est juste un cheval de rando, j’ai pas besoin de le travailler comme pour faire du manège”
Non, le cheval de randonnée doit être polyvalent et sûr. Son éducation et son dressage doivent être minutieux car en centre équestre la carrière, le manège, les infrastructures sont des espaces sécurisés, une voiture ne traversera jamais un manège en klaxonnant! En extérieur, tout peut arriver : véhicules, bruits inattendus, autres animaux, enfants qui courent etc. Le cheval doit impérativement s’arrêter à l’instant auquel je lui demande si je suis au bord d’une route et qu’une voiture arrive. Le cheval doit marcher là où je lui demande, mettre ses épaules et/ou ses hanches à l’endroit que je veux, parce qu’il peut y avoir du danger au sol. Aussi, il a le droit d’avoir peur mais doit rester à l’écoute des consignes d’allures, de direction, Andy Booth dit “on doit garder le contrôle de ses pieds”.
De quoi se compose cette sécurité en extérieur ? Quelles sont les caractéristiques du cheval sage ?
Le respect à pied
Mon cheval doit respecter mon espace à pied, marcher à la distance que je lui indique, s’éloigner de moi d’un simple geste. Et en aucun cas me marcher dessus. Écraser les pieds des humains ou les bousculer ne doit pas faire partie des options, même en cas de peur. La posture du cavalier est très importante aussi, il s’agit de prendre conscience de ses gestes, des mouvements de son corps et de ce que nous acceptons de la part du cheval.
L’immobilité au montoir
Parce qu’en tant que cavalier d’extérieur, je peut être amené à monter sur mon cheval dans des terrains très variés, qu’il peut y avoir des dangers environnants, que c’est parfois chaotique de monter avec un gros imperméable en passant par dessus les sacoches de la selle, alors le cheval doit juste attendre, immobile. Il doit patiemment attendre la consigne du départ au pas.
Le contrôle des allures
Les transitions doivent être précises. Je dois pouvoir m’arrêter sans délai, marcher sans trottiner, trotter au rythme que je veux, galoper quand je le veux. Avoir un petit galop ou bien profiter d’un grand galop lâché.
Le contrôle de la direction
Je dois pouvoir faire marcher mon cheval où je veux, éviter une plaque d’égout ou marcher sur ce bas-côté. Je dois pouvoir diriger les épaules de mon cheval et ses hanches, monté et à pied.